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Traitements

     Tout d'abord, le cancer du poumon est traité par un cancérologue, encore appelé : médecin oncologue. Pour choisir un traitement adéquat le médecin doit tenir compte de l'âge et de l'état de santé général du patient, du type de cancer et du stade du cancer propagé ou non dans d'autres parties du corps.
Après la considération de ces différents facteurs le médecin recommande plusieurs traitements parmi les suivants: chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, thérapies ciblées. Nous pouvons noter qu' il existe d'autres traitements complémentaires comme la thermocoagulation. Ce principe consiste à brûler la tumeur à l'aide d'une sonde coagulante. Il y a également la thérapie photodynamique : on injecte un médicament spécial qui est absorbé par les cellules cancéreuses.
La durée du traitement dépend du stade du cancer. Pour le « bon cas », c'est-à-dire si le cancer est opérable, le traitement (opération, chimiothérapie, et radiothérapie) dure en moyenne entre 5 et 6 mois.
Pour le « mauvais cas », c'est-à-dire un cancer généralisé présentant des métastases, le traitement est à vie sachant qu’un patient atteint de ce type de cancer a une durée de vie moyenne de 2 à 3 ans. Ce traitement consiste en une alternance de séance de chimiothérapie et de période de repos.

    1. La chirurgie :
On essaie d'utiliser la chirurgie le plus souvent que possible. Elle permet d’enlever une tumeur localisée mais également de poser ou de confirmer un diagnostic, et constitue l’une des grandes disciplines thérapeutiques du cancer.
Il en existe divers types pour éliminer des tumeurs du cancer du poumon:
-la pneumonectomie: ablation* d'un poumon complet lorsque le stade du cancer est très avancé. Le patient, suite à cette opération respirera donc à l'aide de l'autre poumon.


-la lobectomie: Cette méthode permet l'ablation d'un lobe, c'est à dire l'ablation d'une partie de poumon. On peut parler de biobectomie losque que l'on pratique l'ablation de deux lobes.


- la segmentectomie: Lorsque le cancer est au stade initial et qu'il ne s'est pas étendu, on peut pratiquer une ablation d'une petite partie du poumon.

    - la résection cunéiforme: il s'agit de l'ablation d'un fragment pulmonaire de petite taille. Elle se pratique sur de très petites tumeurs quand une ablation plus large n'est pas possible pour des raisons fonctionelles respiratoires.
    - la chirurgie au laser: destruction des cellules cancéreuses avec un rayon laser à forte intensité. Elle a pour atout d'être d'une grande précision.

Cependant la chirurgie seule ne permet pas la destruction de toutes les cellules cancéreuses dans la plupart des cas.

    2. La chimiothérapie :
La chimiothérapie est l'administration de médicaments anti-cancer, soit par voie orale sous forme de comprimé, soit par voie intra-véneuse sous forme de poche à perfusion. Elle s'adresse aux formes plus étendues de cancer et à celles qui s'accompagnent de métastases puisque les médicaments* s'attaquent à toutes les cellules cancéreuse présentes dans le corps.

Comment agissent ces médicaments ?

Les médicaments de chimiothérapie agissent directement en détruissant les cellules en cours de multiplication ou en les privant de substances essentielles à cette multiplication.
Cependant la chimiothérapie possède un inconvénient majeur. Les médicaments agissent en effet sur toutes les cellules du corps qui se divisent, y compris les celulles saines*. Les principales cellules non cancéreuses touchées sont celles de la moelles osseuse, celles du tube digestif, et celles de fossiles pileux qui sont à la origine des cheveux et des sourcils. La chimiothérapie présente donc plusieurs effets secondaires comme la chute du taux de globules rouges et blancs, ou encore la perte de cheveux .

Faire une chimiothérapie intra-veineuse:

Les séances se déroulent généralement à l'hôpital. Cependant les séances longues pouvant durer jusqu'à 24 heures se pratiquent à domicile.
Le traitement peut être administré par un site d'injection temporaire*, le cathéter* étant retiré après chaque séance ou bien il peut être administré par un cathéter veineux central que le patient garde entre les séances de chimio. Ce fin tuyau est posé sous anesthésie et l'on l'introduit dans des grosses veines appelées voies veineuses centrales qui sont proches du coeur.


Cathéter veineux central

Pour les perfusions ponctuelles, le cathéter est posé sur la main ou dans l'avant bras.

Cathérer posé sur l'avant bras

Le patient ressent une sensation de froid dans la veine au début de la perfusion. La séance peut durer de 30 minutes à plusieurs jours selon le type et le nombre de médicaments à injecter. Une fois la séance de chimiothérapie terminée on retire le cathéter. Si la mise en place d'une perfusion temporaire devient difficile, il est possible de passer un cathéter veineux central .

Suite à l'interview de Madame Sahli, nous avons pu nous rendre dans une salle où des patients étaient en cours de séance de chimiothérapie. Ils étaient en effet relié aux poches médicamenteuses par des tubulures elles-mêmes reliées au cathéter. Attendant que la séance soit finie, ils s'occupaient en lisant ou bien en regardant la télévision.

    3. La radiothérapie :
Cette méthode permet de réduire les cellules cancéreuse grâce à l'émission de radiations qui attaquent le coeur même de la cellule, c'est à dire les noyaux où sont contenus les gènes*. A l'inverse des cellules saines, les cellules cancéreuses ne savent pas réparer ces lésions et meurent. La radiothérapie est un traitement local : seule la zone malade est irradiée. La plupart du temps l'administration de rayons est effectuée tous les jours à petite dose, ce qui permet aux celulles non cancérigènes de se réparer.
Ce traitement est très efficace, c'est donc pour cela qu'il est utilisé dans la moitié dans cas de cancer. Ce traitement est complémentaire de la chirugie, car après l'ablation d'un lobe de poumon, il reste généralement quelques cellules malines* qui peuvent provoquer des cas de rechute. Ainsi les rayons permettent de détruire ces cellules.

Il existe deux formes de radiothérapie.
- la radiothérapie externe : les rayons X* sont situés à distance du patient. Avant de commencer le traitement, il faut repérer les zones cancérigènes et les délimiter par des marques tracées sur la peau grâce à un stylo spécial. Le patient est ensuite immobilisé pour que les rayons restent bien ciblés sur la zone à traier. L'irradiation dure quelques minutes. Il est généralement prescrit de 25 à 35 séances à raison d'une par jour, 5 jours par semaine. Au total le traitement dure donc environ de 5 à 7 semaines .
- la radiothérapie interne ou curiethérapie: Lorsque la tumeur est de petite taille, une radiothérapie directement au coeur de la tumeur, sans intervention chirurgicale, est maintenant réalisable avec la curithérapie endobronchique. Les rayons X ne sont plus utilisés pour ce type de thérapie mais de l'iridium* ou du césium* sont alors nécessaires. Une petite pastille de ce matériel radioactif est amenée par un fil guidé jusqu'à la tumeur.
La radiothérapie en elle-même n'est pas dangereuse dans la mesure ou elle ne provoque pas d'irradiation massive, comme après une catastrophe nucléaire. Cependant elle comporte des effets secondaires : fatigue, nausées, difficulté à avaler, perte des cheveux, douleurs dans la poitrine...
    4. La thérapie ciblée, un espoir pour la guérison de cette maladie :
Cette méthode est toute nouvelle et n'est pas encore appliquée partout dans le monde. Elle serait un réel espoir pour guérir complétement le cancer du poumon, qui aujourd'hui dans la plupart des cas ne peut être guéri. La plupart des traitements ne font que ralentir la progression du cancer du poumon.
Les thérapies ciblées sont des traitements contre certains types de cancer du poumon "non à petites cellules" (CPNPC).
Comme la chimiothérapie, il s’agit de comprimés. Il suffirait de les prendre une fois par jour. Son principe reste simple : c’est un médicament, diffusé dans le sang du patient, qui est constitué de molécules qui se fixent sur les cellules cancéreuses qui les bloquent et les détruisent.